jeudi 26 juillet 2012

Grades : DAN

DAN (Yudansha et Kodansha)

Les grades sont délivrés par des jurys régionaux (1er et 2ème dan) et par des jurys nationaux (3ème et 4ème dan).L’article 17-2 de la Loi n° 84-610 du 16 Juillet 1984 modifiée par la loi du 6 Juillet 2000 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives, ainsi rédigé :” Art. 17-2 Dans les disciplines sportives relevant des arts martiaux, nul ne peut se prévaloir d’un dan ou d’un grade équivalent sanctionnant les qualités sportives et les connaissances techniques, et le cas échéant, les performances en compétition s’il n’a pas été délivré par la commission spécialisée des dans et grades équivalents de la fédération délégataire ou, à défaut, de la fédération agréée consacrée exclusivement aux arts martiaux.”

En japonais, les grades dan portent les noms :

Yudansha
- Shodan : 1er dan
- Nidan : 2ème dan
- Sandan : 3ème dan
- Yondan : 4ème dan

Kodansha
- Godan : 5ème dan
- Rokudan : 6ème dan
- Nanadan : 7ème dan
- Hachidan : 8ème dan
- Kyudan : 9ème dan
- Judan : 10ème dan

Voici, ci-dessous, les considérations générales sur les perspectives techniques, morales et spirituelles de chacun des 8 premiers grades dan d’Aïkido :

SHODAN
SHO est le début, ce qui commence.Le corps commence enfin à répondre aux commandements et à reproduire les formes techniques. On commence à saisir une certaine idée de ce qu’est l’Aïkido. Il faut alors s’efforcer de pratiquer ou de démontrer, lentement si nécessaire, mais en s’attachant à la précision et à l’exactitude.

NIDAN
Au travail du 1er Dan on ajoute rapidité et puissance en même temps que l’on démontre une plus grande détermination mentale. Cela s’exprime chez le pratiquant par la sensation d’avoir progressé. Le jury doit ressentir ce progrés en constatant une clarté de la mise en forme et de l’orientation du travail.

SANDAN
C’est le début de la compréhension de kokyu ryoku (coordination de la puissance physique et du rythme respiratoire).L’entrée dans la dimension spirituelle de l’Aïkido. La finesse, la précision et l’efficacité technique commencent à se manifester. Il devient alors possible de transmettre ces qualités.

YONDAN
A ce niveau techniquement avancé on commence à entrevoir les principes qui régissent les techniques. Il devient possible de conduire plus précisément les pratiquants sur la voie tracée par le fondateur.

GODAN
L’art respecte les principes et l’esprit, commençant à se dégager de la forme, ne reste plus prisonnier de l’aspect extérieur de la technique. De nouvelles solutions techniques apparaissent en fonction des situations.

ROKUDAN
La technique est brillante, le mouvement est fluide et puissant. Il doit s’imposer comme une évidence à celui qui regarde. La puissance et la disponibilité physique comme la limpidité du mental s’unissent sans ambiguïté dans le mouvement et s’expriment aussi dans la vie quotidienne.

NANADAN
L’Etre se débarrasse de ses obscurcissements et apparaît sous sa vraie nature; il manifeste son vrai soi. Libre de tout attachement, il éprouve la joie de vivre ici et maintenant.

HACHIDAN
Au-delà de la vie et de la mort l’esprit clair est ouvert, capable d’unifier les contraires, sans ennemi, il ne se bat pas.Sans combat, sans ennemi, il est le vainqueur éternel.Sans entrave il est libre, libre dans sa liberté.

O Senseï disait :
En face de l’ennemi il suffit que je me tienne debout sans rien de plus “.
Sa vision englobe et harmonise la totalité. Mais rien ne s’arrête là. 
Même l’eau la plus pure peut pourrir dans une mare; il ne faut jamais oublier l’esprit du débutant accomplissant son premier pas.